Former à la transition écologique

par | 24 Fév 2022 | Gouvernement

« Préparer tous les citoyens à la Transition écologique, entendue comme la transformation de la société afin de rétablir la viabilité de la planète par la mise en œuvre des Objectifs du développement durable, relève des missions de l’Enseignement supérieur. »

Ainsi débute le rapport remis par Jean Jouzel à Frédérique Vidal le 16 février 2022.

« Vaste sujet » aurait dit le général …

En février 2020, Madame Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, mettait en place ce groupe de travail ayant pour objectif d’examiner « la question de la sensibilisation et de la formation de l’ensemble des étudiants de notre système d’Enseignement supérieur aux grands enjeux de la Transition écologique ».

Une série de premières recommandations avait été rendues en juillet 2020, dont nombre d’éléments ont été intégrés à la Loi de programmation de la recherche du 24 décembre 2020,

Frédérique Vidal avait alors invité ce groupe à « compléter ses travaux en vue d’accompagner la mise en œuvre opérationnelle de cette nouvelle mission ». Dit en français, cela signifie passer aux propositions concrètes.

Pour former 100 % des étudiants de niveau Bac+2, quel que soit leur cursus, d’ici 5 ans. le rapport suggère la mise en place d’un « dispositif d’animation du déploiement de la formation à la Transition écologique », doté des moyens financiers et humains nécessaires.

Son premier rôle serait d’animer les groupes d’experts chargés de décliner, à partir du socle commun, les référentiels de connaissances et de compétences par grandes filières de formation et leur intégration dans les cadres réglementaires et les programmes nationaux ;

Pour ce faire, la voie suggérée est de se fonder sur des référentiels spécifiques à chaque filière et élaborés sur la base d’un socle cohérent de cinq compétences :

  • appréhender les équilibres et les limites de notre monde par une approche systémique,
  • saisir les ordres de grandeur et les incertitudes par une analyse prospective,
  • co-construire des diagnostics et des solutions,
  • utiliser les outils pour concrétiser les évolutions,
  • agir en responsabilité.

Le cadre européen de reconnaissance des compétences liées à la Transition écologique, en cours d’élaboration, confortera utilement, nous dit le rapport, cette démarche.

Son deuxième rôle serait d’organiser les ressources pédagogiques, scientifiques et opérationnelles :

  • répertorier, actualiser, qualifier et mettre à disposition les ressources existantes ou à créer ;
  • répertorier et conseiller à propos des opportunités de financement en France et à l’Europe ;

En troisième lieu, ce dispositif jouerait le rôle d’Observatoire de l’intégration des enjeux de la Transition écologique dans les formations supérieures, en publiant régulièrement des états d’avancement de cette dynamique, à l’aide d’un tableau de bord et d’analyses qualitatives ;

Il organiserait une conférence annuelle des acteurs impliqués, pour favoriser le partage d’expériences et la montée en puissance collective, avec éventuellement des déclinaisons régionales ;

Enfin, il aurait pour rôle de participer aux réseaux européens et internationaux sur ces enjeux.

Acteurs de l’éducation à ces enjeux, saisissons-nous de cette feuille de route, y compris en l’adaptant à la formation professionnelle tout au long de la vie, en lien avec France Compétences.

 

Iconographie: jeunes diplômés, juillet 2021 © Rut Miit