Revu My Fair Lady à la télévision hier soir …
Non parce que je lui suis contemporain, mais honnêtement, le film n’a pas vieilli…
Il est inspiré de la pièce Pygmalion de Georges-Bernard Shaw.
Pygmalion, sculpteur grec, avait créé Galathée, une statue d’ivoire dont il était tombé amoureux. Comprenant son amour, et en charge de ce sujet, Aphrodite avait donné vie à Galathée…
George Cukor renoue avec la comédie musicale des années 30, au milieu des faux décors et des vraies émotions.
A Ascot, tout est faux, et pourtant la scène des courses est simplement géniale. Les costumes de Cecil Beaton n’y sont pas pour rien bien sûr. Mais surtout, tous ces personnages figés prétendant s’amuser, et que soudain, Eliza (Audrey Hepburn) va faire chavirer….
Alors, j’ai lu quelque part que My Fair Lady était un film « fade et suranné », qu’Audrey Hepburn était bien plus bouleversante dans Vacances romaines ou Diamants sur canapé, que surtout, le film véhiculait les pires clichés sexistes !
Et si l’on laissait respirer le second degré ?
Le père d’Eliza, un ivrogne invétéré, joué par le génial Stanley Holloway, qui monnaye comme un vulgaire maquignon l’abandon de sa fille aux bons soins du professeur Higgins ? La fin du film, où Eliza, désormais transformée en ravissant papillon, passe les pantoufles aux pieds de son prétentieux Pygmalion ?
C’est du burlesque, non ?
« J’aurais aimé danser … »
Iconographie: Les courses, à Ascot, dans le film My Fair Lady de George Cukor, avec Audrey Hepburn et Rex Harrison

Après avoir travaillé en tant que banquier international pour des pays émergents, Laurent Lascols est devenu responsable mondial risque pays / risque souverain (de 2008 à 2013) puis directeur mondial des affaires publiques (de 2014 à 2019) pour Société Générale. En 2021, il a fondé Aristote, un cabinet de conseil et organisme de formation dédié à l’économie de l’environnement, la finance durable et la finance à impact.